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La précarité énergétique touche aujourd’hui plusieurs millions de foyers en France et représente un véritable enjeu social, économique et écologique. Elle désigne la difficulté, voire l’impossibilité, pour certains ménages d’accéder à une quantité d’énergie suffisante pour chauffer correctement leur logement, cuisiner ou s’éclairer. Ce phénomène résulte souvent de trois facteurs combinés : un logement mal isolé, une hausse continue des prix de l’énergie, et des revenus trop faibles pour faire face à ces dépenses. En somme, ce sont les conditions de vie, et non les choix individuels, qui forcent les ménages à vivre dans le froid ou à restreindre leur consommation d’électricité.
Selon les données de l’Observatoire National de la Précarité Énergétique (ONPE), près de 3 millions de ménages, soit environ 1 foyer sur 10, sont en situation de précarité énergétique en France. Le principal indicateur utilisé est le taux d’effort énergétique : lorsqu’un foyer consacre plus de 8 % de ses revenus aux dépenses énergétiques, il est considéré comme précaire. Face à ce constat alarmant, des mesures ont été mises en place, notamment des aides financières comme MaPrimeRénov’, destinées à soutenir les travaux de rénovation énergétique. L’isolation des murs, le remplacement des systèmes de chauffage vétustes ou encore l’installation d’équipements plus performants permettent à la fois de réduire les factures et de gagner en confort.
La précarité énergétique rentre dans un cercle vicieux. Les foyers les plus touchés ont généralement des revenus modestes, les empêchant donc de réaliser des travaux de rénovation énergétique. Les biens concernés sont aussi les passoires thermiques, qui sont extrêmement énergivores, et souvent moins cher sur le marché. La lutte contre la précarité énergétique s’inscrit donc dans une lutte plus large.
